Qu’ai-je fait de mes élixirs ? C’est la question que vous vous posez. Qu’ai-je fait de mes poisons adorés,de mes substances toxiques, de mes quintessences subtiles et de mes douceurs absolues,de mes carburants de l’âme.
Et bien je n’en ai pas tout à fait fini hélas !
Mais quel progrès et je m’en félicite.
Les choses ne sont pas simples mais j’avance. J’ai enfin compris que ce sont mes émotions qui sont à l’origine de cette faiblesse à me laisser vouloir noyer mes peines et mes chagrins dans le vin mais aussi mes joies, mes allégresses. Mes envies de bonheur passent aussi par là.
J’ai éliminé depuis 3 ans, le vin rosé et le mousseux si chers à mon gosier.
Je n’ai pas encore supprimé la bière mais maintenant je ne m’autorise à en boire qu’une fois par semaine.
Et j’aime encore pour quelques occasions boire mon petit vin blanc sec sans cassis dedans.
Voilà mon cheminement au travers mes tempêtes, mes humeurs cérébrales, mes joies et mes chagrins.
La vie passe et moi avec...
Amicalement vôtre
Pourquoi je bois ?
Je souffre depuis toute petite du manque de spontanéité, je viens de vous le dire. Ma mère n’a jamais rien compris a mes souffrances et a toujours appuyer sur les mauvais ressorts avec moi.. Lorsque ma petite soeur est née huit ans après moi, ce fut la poid lourd des stars. Magnifique blonde aux yeux de poupée. Très vite elle fût la préférée de ma mère, aujourd’hui encore.
Moi j’avais les cheveux noirs jade et raides et l’on me prenait pour le grand frère. Je me sentais diminuée, humiliée, j’aurais aimé combien de fois me mettre dans un trou de souris. Alors je m’enfermais dans ma bulle, dans mes rêves. Ce qui m’a value combien de fois le qualificatif de rêveuse hors pair. Ma chambre était mon seul échapatoir. De plus j’était l’aînée, impossible de me confronter avec un autre. Alors je devenais la numéro un des boudeuses.
Les humiliations faites aux enfants sont gravées à tout jamais dans leur mémoire. Et l’on peut constater une chose, c’est que tous les enfants abîmés verbalement ou physiquement ne finissent pas tous mal, mais tous ceux qui finissent mal ont été violenté et abîmes dans leur enfance.
Bon il est tard, je dois cesser mon bavardage.
Je me promets de m’occuper de moi une journée à la fois.
Je m’aperçois que ça fait un an que je n’ai pas écrit !
J’ai honte de moi !
Pas pour ne rien avoir écrit mais pour ne pas avoir tenu le coup. Je voudrais bien réecrire cette phrase par laquelle je commence mon post aujourd’hui, mais hélas je ne vais pas vous raconter de balivernes.
Je bois toujours!
Avec des jours sans et des jours surtout avec.
Je bois moins c’est certain. Mais je bois toujours et c’est infernal.
J’ai l’impression que c’est cyclique. Il y a des jours ou je me passe complètement d’alcool, je ne suis pas du tout en manque, et bing le lendemain, mais neuronnes frappent du tambourin et c’est la grande danse. Et je ne marche pas, je cours.
La tête lourde et l’esprit en vrac font encore parties de mes réveils. Ces réveils pateux qui me donnent la gerbe de moi-même. Il m’arrive même de me retrouver la bouche complètement sèche, la langue collée au palais. C’est dingue et je me fais peur.
Il y a pire désormais, mes soirées alcoolisées, qui commencent agréablement autour d’une discusion, finissent en jus de boudin, et je pars me coucher fachée. Le lendemain matin, je me confonds en excuses minables; Voilà et c’est reparti pour deux trois jours bien avant la grande descente dans tous les sens
du terme. Il était temps que je revienne écrire. Ecrire me fait toujours réagir!
Mais pourquoi je bois ? Réponse : parce que je ne sais pas qui je suis!! ! aussi incroyable que cela puisse vous paraître.
Ca m’a fait du bien et du mal !
Du bien d’être aujourd’hui et du mal d’avoir si mal vécue.
L’impression d’une vie dans un flacon d’alcool. Je suis encore vivante. Heureusement, j’aime trop la vie.
Je suis une renaissante, encore toute mouillée, mais le flacon est brisé, l’alcool évaporée.
JE SUIS LIBRE !
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Je vois déjà les AA faire des bonds en me lisant. Bien sûr que plein de gens stoppent l’alcool définitivement et heureusement et cela grâce aux AA. Ce que je veux dire c’est que stopper sa dérive d’alcool en utilisant uniquement la case du cerveau qui s’appelle "la volonté" comporte des risques de rechuttes énormes parce que arrêter de se vouer du jour au lendemain à son" Dieu Préféré Alcool" relève du plus grand défi. Cela explique pourquoi certains alcooliques replongent, au bout de quelques semaines, quelques mois, voire même au bout de dizaines d’années. Uniquement parce que volonté égale frustration.
Peut-on vivre tout son existence frustré ? Et bien sans doute que oui pour certains. Moi je ne suis pas faite pour la frustration et surtout pas sur le long terme. C’est pour cela que ça ne marchait pas mon truc de vouloir stopper ma conso d’alcool. Vous remarquez que je n’utilise jamais la phrase : "arrêter de boire" car heureusement nous continuons tous de boire. Seulement sans alcool dans notre verre.
Donc revenons à nos moutons. Il fallait que je comprenne pourquoi la case "volonté" ne fonctionnait pas sur moi. Et bien je vous l’ai expliqué au début de ce blog, je détiens le gène de la faiblesse et une autre chose : le goût pour les bonnes choses, (du moins c’est ce que je croyais). Je l’ai déjà dit, j’ai adoré boire du vin rosé, du champagne, et de la bière. Ce fût un immense plaisir de déglutir mes elixirs comme je les appelle.
En fait depuis ma plus tendre enfance on m’a fait croire que les vins étaient des trésors, voir des bienfaits, des "revigorisants"(un mot à moi) à consommer évidemment avec modération. J’ai même envier les oenologues et les sommoliers, qui relatent avec autant de fantaisie la couleur, l’odeur, encore plus abérrant "la robe" d’un vin.
Et au fait pourquoi avec modération si ils étaient si bon que ça on devrait pourvoir avaler la quantité qu’on veut sans modération. Et c’est là que j’ai trouver la solution. Si il y a modération c’est qu’on m’a caché quelque chose. Et moi je suis bête je n’y avais pas pensé plutôt. 90% de la population boit de l’alcool. Pourquoi se méfier de quoi que ce soit. C’est normal de boire de l’alcool toujours avec modération quand même, mais rien d’anormal. Parfois même l’horreur et l’erreur ultime en médication : un ptit rhume, un ptit rhum ! une ptite fatigue, une ptite quintonine au vin rouge, une ptite déprime, une ptite cerise à l’eau de vie, un ptit mal de dent, un ptit gargarisme à la niaule et j’en passe.
Mais j’en reviens à la modération, et j’en déduis que si il y a modération il y a danger et danger de quoi ? DANGER D’EMPOISEMENT tout bêtement. Et là mon cerveau à fait un devant-derrière. Jamais je n’avais imaginé être en danger d’empoisement. Je venais de réaliser que chaque verre d’alcool porté à ma bouche était du poison. En fait je n’avais rien compris du tout. J’essayais d’arrêter ma dérive alcoolique en enviant les autres de pouvoir continuer la leur, sans problème. Donc j’étais frustrée évidemment et ça ne pouvait pas marcher bien longtemps. J’ai donc pensé que j’avais réellement un problème de constitution. C’est à dire que j’étais née avec cette tare terrible, qu’a ma conception, comme un tatouage, s’était inscrit le gène de l’alcoolisme. Aujourd’hui je sais que c’est faux archi-faux. Car maintenant je sais que toute personne qui boit de l’alcool modérement est néammoins un alcoolique ordinaire et que son stade alcoolique en est qu’au début de la maladie. Sans doute n’évoluera t-elle jamais, je lui souhaite mais il faudra qu’elle sache que chaque verre bu est un poison masqué. Vous viendrait-il de boire chaque matin au levé un ptit verre d’arsenic ? L’arsenic ne tue qu’a grosse dose, mais un ptit peu chaque jour à dose infinitissimale, juste des nausées, un peu comme l’alcool à plus forte dose. Toujours est-il que ce sont deux poisons identiques.Enfin j’ai compris que j’étais en danger de toxicomanie, et pour ne pas me voiler la face, que j’étais une toxico à l’alcool. C’est drôle j’ai toujours vu la toxicomanie au travers le tabac et ses dérivés, mais jamais au travers l’alcool. Alors qu’il n’y a qu’un pas. Donc à partir du fait ou j’ai considérée avoir été leurée avec l’alcool. Avoir découvert la face caché de mon sublime elixir, tout devenait plus clair dans mon cerveau. Je prends un exemple : Vous aimez votre conjoint, seulement ça ne va plus très bien entre vous, les choses deviennent plus compliquées, vous vous dites que c’est passager, que ça ira mieux, et qu’il n’est pas question de remettre tout en question, car c’est quand même quelqu’un de bien se conjoint. Il n’en reste pas moins que votre couple est malade. Donc ça dure des années clopin-clopant, sans vouloir tout à fait changer les choses. Et puis un jour vous apprenez que ce conjoint vous a trompé avec quelqu’un, ou sur un évènement, peu importe. A ce moment là, tout va s’éclairer dans votre cerveau, tout devient limpide comme de l’eau de roche. Vous allez détester ce conjoint avec lequel vous saviez avoir un problème, mais que vous pensiez encore aimer, aussi par faiblesse de ne pas vouloir changer les choses, et que malgré tout, vous vouliez voir encore ce qui brillait chez lui. Cet être va devenir detestable en coup de cuillère à pot, et vous vous traiterez de stupide de n’avoir pas réagi plus tôt. Voilà, je trouve cet exemple identique à la promotion que l’on veut bien faire de l’alcool. Ce pauvre vieux à bien des défauts, mais il est tellement bon, qu’on s’en ressert un peu. Jusqu’au jour ou comme moi j’ai réalisé que je ne buvais pas de l’elixir, mais du poison.
Hélas, si plutôt on m’avait parlé d’empoisement au lieu de volonté, il y a longtemps que j’aurais résolu mon problème. Comme quoi les mots utilisés sont très importants dans une thérapie. Car il y a des mots qui retiennent plus ou moins notre attention, selon notre vécu, notre éducation des mots électrochocs qui peuvent changer notre vie. Ca peut paraître idiot, mais ce mot EMPOISEMENT à eu une résonnance que seules les méandres de notre cerveau connaissent. Si dans mon enfance on m’avait expliqué qu’avant de devenir du vin et donc de l’alcool, celui ci passait par un état de PUTREFACTION, ce mot aurait peut-être fait tilt dans mon cerveau. Au lieu de ça on ne m’a montré de belles grappes de raisin gorgées de liqueur sublime. On m’a même fait goûter ce premier jus fermenté qu’on appelle "le vin nouveau". Aucun danger disaient-ils. C’est du tout naturel. Alors vous comprendrez bien qu’avant que je m’empoisonne, on m’a d’abord empoisonnée et emprisonnée.
Pourtant si je reviens ici c’est que j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Mais avant je voudrais que vous compreniez quelle méthode j’adoptais auparavant pour essayer d’arrêter ma consommation d 'alcool en suredose.
Chaque fois que j’étais enfin décidée à stopper mes délires alcoolisés, je continuais de baver devant mes elixirs préférés. Disons que le premier jour ça allait encore, je supportais. Le second jour,j’entendais une petite voix dans mon cerveau qui hurlait le manque et me suppliait de réconforter ses cellulles d’un peu de vapeur d’alcool. Quand au troisième jour, je m’ennuyais littéralement et la déprime s’en suivait à l’idée de pensée à la vie triste que j’allais à présent méner. Je tenais donc le coup uniquement grâce à la volonté. J’étais très contrariée lorsque je voyais mes amis, ma famille lors d’un repas ou d’une soirée, siroter leur elixir de façon raisonnable. L’apothéose était de voir défiler sous mon nez une bouteille de pétillant à la fin du repas, ma douceur préférée. Egalement, je devenais menteuse(chose dont j’ai horreur) car je n’ai jamais avoué à mon entourage mon problème. Lors de mes interruptions, si peu il y en a eu, Je prétextais un régime ou des petits problèmes passagers de digestion lorsque quelqu’un se proposait de verser le breuvage dans mon verre.
Buvant pratiquement que le soir, peu de gens se sont rendus compte d’ailleurs que j’étais une buveuse un peu plus qu’ordinaire. Si je buvais bien lors des fêtes, personne ne s’en rendait compte non plus puisqu’eux mêmes levaient bien leur coude à ces occasions, et qu’un peu de rigolade venait entourés nos verres à tous. Donc personne ne m’a jamais considérée comme alcoolique, du moins je le pense, sinon mon amie Sandrine qui a découvert mon secret il y a bien longtemps. Il n’y a que moi qui me suis nommée de la sorte. D’ailleurs je pense que j’errais dans ce qu’on appelle aujourd’hui, l’alcoolisme mondain.
Mais je reviens à la volonté. Je n’ai jamais considéré compter sur autre chose que la volonté pour me sortir de ma galère. Comment imaginer autre chose d’ailleurs ? Car pour moi il était évident que toute restreinte devait passer par la case volonté. Tout comme un fumeur d’ailleurs. Lorsqu’il arrête du jour au lendemain tout le monde dit : Quelle volonté ! Bon c’est bien beau, mais moi j’ai de la volonté pour les choses qui m’intéressent, je peux même être tenace et allez jusqu’au bout de mes désirs en m’en donnant les moyens puisque ça me plaît ce que je suis en train d’entreprendre, même si c’est difficile. Je déplois une énergie fantastique pour venir à mes fins. Mais avoir de la volonté pour faire quelque chose qui va me priver profondément et ne rien m’apporter en contre partie, pas même la santé puisque je l’ai déjà ! (c’est ce que je croyais) non c’est vraiment déprimant. Donc à chaque tentative de sevrage je signais le mot "frustration". Et tout le monde le sait bien on ne peut pas vivre frustrer toute sa vie.
Pour mieux me faire comprendre je vais prendre un exemple. Faire un régime alimentaire est périlleux également, on peut resentir de la frustration, c’est pourquoi la fameuse méthode américaine si connue marche très bien, car on peut manger de tout en pesant ses aliments, et donc continuer quand même à manger un peu de tout et surtout il y a la récompense au bout, c’est à dire la perte de poids. Donc dans ce cas la frustration est raisonnée. Mais lorsqu’il s’agit d 'alcoolisme, il n’y a pas de demi mesure, c’est la sobriété absolue à vie, si on ne veut pas voir cette dernière partir très vite en peau de chagrin. Pas question d’un petit verre par çi par là de temps en temps. Et oui on le sait bien, le premier verre appelle le deuxième et ainsi de suite. Alors plus une goutte d’alcool dans mon gosier, quelle frustration ! Et pour porter la frustration, qu’un seul moyen : la volonté. Vous l’avez compris c’est l’histoire du chien qui se mord la queue.
A défaut d’avoir imaginer une autre solution l’issue devenait fatale au bout de quelques jours, voir au mieux quelques semaines. Je remettais le nez dans mon verre allègrement.
La suite bientôt.......]]>
En fait c’est depuis le mois de juillet que je flotte à nouveau à côté du bateau. Les vacances je l’ai passées à picoler, apéro à midi (jamais d’alcool avant) pour ne finir parfois qu’à 16h et oui c’est arrivé ! rassurer vous je ne bois qu’un verre à la fois ! je n’ai profité de rien, cet été, moi qui voulais faire des randos, je n’ai crapahuté qu’autour de mon verre. le soir après la piscine on remettait ça. Inutile de vous dire dans quel état je me couchais. Le mauvais goût dans la bouche le matin me faisait courir au lavabo pour me laver les dents avant de prendre mon ptit dèj. En voilà des belles vacances ! Du monde plein la maison c’était agréable mais ça ne m’a pas franchement aider , je ne maîtrisais rien. Et puis septembre est arrivé avec la grosse valise de madame déprime ! L’automne a passée ainsi et décembre fût l’apothéose ! jusqu’à ce que je me reprenne un peu en main face aux divers problèmes de santé. J’ai retrouvé mes vieux réflexes de survie et là j’ai pas lésiné, acupuncture, magnétiseur, kiné pour mon épicondilite, et j’ai fini par l’ostéo qui m’a cassée tous les os en 1 heure et qui m’a dit que mon problème au bras venait de mon foie, (c’est ce qui est dit en médecine chinoise).
Alors j’ai bien vite envie d’enterrer 2010, et d’aérer ma vie, d’épurer mon corps en désamorçant mon auto-destruction, d’avoir plein de projets néanmoins, l’association que je viens de créer pour la maladie de mon neveu. Et puis sans doute déménager pour avoir moins de charges et vivre au bord de l’eau là ou j’aime me ressourcer.
Allez ! c’est peut-être pas gagné mais j’ai vraiment envie que les choses changent ! Et je me promet que ça va déménager dans ma tête.
Je vous retrouve en 2011 ! et vous souhaite à tous une bonne année 2011
Voilà les réponses que j’ai trouvé.
Première réponse :
Tout d’abord me rendre dans un magasin et choisir une ou plusieurs boissons non alcoolisées qui vont devenir mes boissons préférées. Ca commence mal ! le mousseux sans alcool. Le pastis j’aime pas donc pas de pastis sans alcool. Le palermo c’est dégeulasse. Bon j’aime bien le bitter sanpellagrino. Ca marche pour ça.
Deuxième réponse :
Commencer lundi, c’est mieux de commencer un début de semaine.
Troisième réponse :
Je ne sais pas. Pour lundi c’est sût !
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Oser dire à quelqu’un qu’on aime "je me permets de te dire que tu bois trop" C’est une porte qui s’ouvre ou qui claque ! C’est un risque à courir. Mais l’amour comme l’amitié, se vivent dans la sincérité et la vérité.
Lorsque ma meilleure amie m’a dit un jour : "Ecoute ! je trouve que tu bois beaucoup!" Je ne lui ai pas sauter au cou et me suis justifiéé tant bien que mal en pretextant que lorsque je suis en fête, j’aime m’amuser et que je n’apprécie pas que l’on compte le nombre de verres que je bois. Je ne donnais pas cher de notre amitié car elle m’avait vexée , et j’avoue aujourd’hui avoir eu honte de moi ce jour là. Mon égo en avait pris un sacré coup.
J’aurais dû au contraire lui sauter dans les bras et l’a remercier , de s’être rendu compte que j’étais en difficulté avec l’alcool.
Je n’ai donc pas tenu compte évidemment de sa reflexion et la vie à continuer, sans qu’on en reparle. Mais il faut que je sois honnête, une petite voix me rappelait souvent l’évènement. Mon amie Sandrine ne boit plus une goute d’alcool car elle ne controle pas sa consommation. Elle a été plus intelligent que moi, car elle s’en est vite rendu compte et n’a pas fait de résistance.
Et bien oui elle avait déniché mon secret si doux à moi-même. C’était donc une vraie amie ! celle qui vous connaît très bien, celle avec qui rien n’est superficiel. Je ne l’a remercierai jamais assez d’avoir oser m’en parler. Alors vous aussi oser si un jour cela se présente.
J’aime donc très tôt le goût de l’alcool comme je l’ai raconté.
A la maison lorsque j’ai 7-8 ans, pendant que mes parents raccompagnent les invités à la porte d’entrée, je finis tous les fonds de verre sans que personne ne s’en aperçoive. Je grandi ainsi entre un grand-père et une grand-mère alcoolique et des parents sérieux mais qui aiment le dimanche après-midi emmener leur petite famille acheter de merveilleux millésimes des coteaux du Layon, chez les viticulteurs de la région. Nous passons beaucoup de temps à déguster ces elixirs sublimes, et il n’y a rien de malsain à l’époque qu’on me fasse goûter ces vins liquoreux qu’on appelle "vin de femme". Je connais toutes les saveurs de chacune de ces essences ennivrantes, du Bonnezeaux, au layon vieille vigne sans oublier les meilleurs que sont le chaume et le quart de chaume. Je suis née entre deux côteaux, le muscadet d’un côté, et l’anjou de l’autre ce qui explique nos ballades du dimanche après midi, sur les bords de loire. Voilà j’aurai préféré détester tous ces vins . Heureusement pour moi ma vie sociale et professionnelle n’en n’ont jamais souffert. Sans doute parce que j’ai rarement bu pour noyer mon chagrin mais plutôt par amour pour le goût du vin et pour faire la fête. C’est ainsi que je ne suis jamais cachée pour boire, mes amis me prenant tout simplement pour une bonne vivante.